La réfection de cassures

Sur un violon français fin XVIIIème siècle :

La table de l'instrument avant restaurationLa table de l'instrument a deux cassures mal réparées, avec dans celle de gauche une pièce.

Les cassures sont tout d'abord détrempées, puis lavées à l'eau tiède pour enlever toutes les traces de vieille colle.
(Les luthiers utilisent de la colle d'os pour les réparations, sa qualité principale est d'être réversible.)

Les deux cassures sont recollées avec une nouvelle pièce dans celle de gaucheLes cassures doivent être recollées parfaitement de niveau et ne pas introduire de déformation de la voute de l'instrument.

Il reste à affleurer la pièce puis à la protéger, ainsi que les cassures, avec du vernis incolore.

L'instrument terminéLes raccords de vernis sont faits et l'état de surface est fondu avec la zone entourant cette réparation.


 

Voici un autre exemple, sur un violoncelle français tout début XXème siècle :

La cassure, quelques jours après l'accidentCe violoncelle, endommagé par accident par son propriétaire, a été amené à l'atelier quelques jours après le sinistre.

La cassure est toute fraiche, ce qui rend le collage plus aisé.

La cassure, le travail terminéPar contre le raccord de vernis est beaucoup plus difficile à réussir car le vernis est uniforme et sans variation de couleur.

Il faut donc immédiatement trouver la bonne couleur et l'appliquer avec une grande régularité.

vue intérieure de la table avec les taquets de renfortCette image me permet de vous présenter les taquets qui sont toujours collés à l'intérieur, pour renforcer les cassures. Il s'agit de petites pièces d'épicéa (comme la table) dont la fibre est perpendiculaire à la cassure. Ces pièces sont ajustées et collées, avant d'être amincies.